La mine d’or de Fékola, dans la Commune Kéniéba, a été inaugurée samedi 3 févier, en présence du président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta. Cette mine de la compagnie B2gold Corp. renforce la position du Mali le Mali dans les quatre grands pays producteurs d’or en Afrique.
Le président Ibrahim Boubacar Keïta a assisté samedi 3 février, à l’inauguration de la nouvelle société minière de la compagnie B2gold. La mine à ciel ouvert de Fékola est située à 54 km de la Commune rurale de Kéniéba (région de Kayes).
Selon le ministre des Mines et du Pétrole, Pr Tiémoko Sangaré, le projet minier de Fékola est le plus gros investissement privé au Mali au cours de ces dernières années.
B2golg Corp en effet a investi, selon la compagnie canadienne plus de 300 milliards de F CFA dans les travaux de construction de la mine. Le site dispose d’une unité centrale énergétique de 47 Mégas Watt.
La mine créera 2 000 emplois directs a dit le président-directeur général de la société, Clive Johnson. En plus, dit-il, elle va générer pour le trésor public du Mali près de 540 milliards de F CFA de recettes.
Le maire de la Commune de Kéniéba, Moussa Camara, a salué l’ouverture de la mine. Il a insisté sur le respect des clauses d’exploitation.
Le Mali est actionnaire à hauteur 20 % des actions et la compagnie détient les 80 %. Au-delà de ces apports, le président IBK a attiré l’attention du groupe sur la question de l’environnement. « Pour autant que l’or serve la prospérité des Maliens, que l’on sente aussi l’environnement généré par l’or », a sopuligné IBK.
B2gold Corp porte à 8 le nombre des sociétés minières en exploitation dans la région de, Kayes. (Tabakoto, Ségala, Gounkoto, Kofi, Sadiola, Yatéla et Fékola). Pour autant, est- ce que le métal précieux profite aux communautés et collectivités locales ? « L’or profite à nous tous », estime Clive Johnson, au cours d’une conférence de presse animée par le directeur pays de la mine Mohamed Diarra et le ministre des Mines et du Pétrole, Pr Tiémoko Sangaré.
Aux dires de Clive Johnson, la société travaillera sur la base d’une franche collaboration avec en toile de fond la transparence, le respect des lois et règlements du pays d’accueil. Elle développera une relation saine avec les toutes les parties prenantes, l’Etat, les collectivités et la communauté.
Le ministre des Mines a rappelé les dispositifs existants dans le Code minier. Ce dispositif prévoit la redistribution légale des revenus issus de l’exploitation de l’or. Ils prévoient notamment que 60 % reviennent à la communauté, 25 % au cercle et 15 % à la région.
Mais à en croire le ministre, les réalisations faites par les collectivités sont en deçà des patentes versées par ces sociétés minières. Il a informé que dans le Code minier de 2012 en cours de relecture, il y a plus d’opportunités d’optimiser l’apport des mines au développement communautaire.
Le PDG de B2gold a évoqué les perspectives de la mine en termes d’encadrement et de formations des jeunes, aussi bien dans le domaine d’insertion socioprofessionnelle des habitants de Fadougou. Avec l’accord des habitants, la société a déplacé le village pour réduire les nuisances liées à l’exploitation sur la santé des populations. Le village est à 5 km du site minier. B2gold a construit 663 maisons à usage d’habitation. Le coût de cet investissement est estimé environ 11 milliards de FCFA, selon la société. Dans le future le village sera doté d’infrastructure socio sanitaire et éducative. Plus de 400 000 onces d’or attendues en 2018. Plus de 500 milliards de F CFA de recettes sont attendus par an pour le trésor public.
Kadiatou Mouyi Doumbia
envoyée spéciale