Une centaine de personnes, dont un grand nombre de civils, appartenant en particulier aux communautés peule et touareg ont péri ces derniers mois dans cette région à la suite d’attaques de groupes armés rivaux.
« Des jeûneurs qui se reposaient sous des arbres »
Les assaillants « ont profité de la foire hebdomadaire de Talataye pour faire un coup de main contre un poste du Mouvement pour le salut de l’Azawad (MSA, issu de l’ex-rébellion à dominante touareg) », dans les environs, a indiqué à l’AFP un conseiller du chef de cette localité, qui a requis l’anonymat.
Arrivés à bord de trois véhicules et en moto, ils parlaient peul, arabe et tamasheq (langue touareg), selon la même source, faisant état de quatre morts dans les rangs du MSA et de huit parmi eux, dont leur chef présumé, un Touareg.
Selon un enseignant de Tatalaye, Khalil Touré, « ils ont ouvert le feu sur un groupe d’individus qui se reposaient sous un arbre, faisant cinq morts sur place et deux blessés ».
Dans un communiqué, le MSA a fait état samedi de sept civils tués, « des jeûneurs qui se reposaient sous des arbres » en cette période de Ramadan. Le mouvement déplore quatre tués et deux blessés, affirmant que « huit assaillants ont été mis hors d’état de nuire ».
Violences intercommunautaires
Le 18 mai, au moins 17 civils nigériens avaient été tués lors de l’attaque d’un campement de nomades peuls par des hommes lourdement armés venus en moto du Mali, à une dizaine de km.
Il s’agissait certainement de représailles à une attaque au Mali qui avait fait de nombreux morts parmi les Touareg maliens, selon une source de sécurité nigérienne.
Les violences intercommunautaires « ne sont pas rares » à cette période dans la région « en raison des aléas climatiques qui rendent difficile l’accès à l’eau et aux pâturages », relevait le 4 mai le Comité international de la Croix-Rouge. « Ce qui est inhabituel cette année, c’est l’ampleur de ces violences ».