Un employé albanais d’un sous-traitant de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma) a été tué vendredi à Gao (nord) lors d’une tentative de vol de son véhicule, a-t-on appris auprès de leur employeur, de l’ONU et de source policière.
« Un agent albanais de la société Ecolog, qui approvisionne la mission de l’ONU à Gao en vivres notamment, a été tué par balle lors d’une tentative de vol de son véhicule et ses deux collègues kosovar et macédonien ont été blessés par balle », a déclaré à l’AFP un responsable de cette société.
Outre le tueur présumé, trois autres personnes armées ont participé à la tentative de vol, selon la même source.
« Ce matin à Gao, un véhicule d’un fournisseur international de la Minusma a été attaqué par des hommes armés. Le conducteur du véhicule a été tué, deux passagers blessés reçoivent des soins médicaux à l’hôpital de la Minusma à #Gao. Minusma condamne fermement cette attaque », a indiqué sur son compte Twitter la mission de l’ONU.
« C’est un pick-up de couleur blanche. Les trois agents de la société Ecolog étaient à bord. Au cours d’une tentative d’enlèvement du véhicule, un passager a été tué (et) deux autres blessés. Mais le véhicule n’a finalement pas été emporté », a précisé à l’AFP une source policière à Gao.
« Nous avons lancé des éléments à la poursuite des assaillants », a ajouté la même source.
Aucune précision supplémentaire n’a été apportée sur l’identité de la personne tuée et des deux autres victimes ou de leurs agresseurs.
Ecolog est un fournisseur de services dans le domaine de la chaîne d’approvisionnement et de la logistique, de la construction, de la gestion des installations et des services environnementaux.
Elle a notamment des partenariats avec l’ONU et des organismes nationaux et internationaux de défense liés à la défense, selon son site internet.
Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda, en grande partie chassés ou dispersés par une intervention militaire lancée en janvier 2013 à l’initiative de la France, qui se poursuit actuellement.
Mais des zones entières du pays échappent au contrôle des forces maliennes, françaises et de l’ONU, régulièrement visées par des attaques, malgré la signature de l’accord de paix de 2015, censé isoler définitivement les jihadistes, dont l’application accumule les retards.