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Un attentat contre l’opposition iranienne déjoué en France, un couple arrêté à Bruxelles

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Un attentat contre un rassemblement de l’opposition iranienne à Paris, auquel ont participé plusieurs personalités américaines, a été déjoué samedi avec l’arrestation à Bruxelles d’un couple de Belges d’origine iranienne en possession d’explosifs, ont annoncé lundi les autorités belges.

Le couple a été interpellé samedi dans une commune de Bruxelles en possession de 500 grammes d’explosif dans sa voiture, a annoncé le parquet fédéral belge.

Il est soupçonné d’avoir voulu commettre un attentat à la bombe samedi à Villepinte, près de Paris, lors d’un rassemblement organisé par les Moudjahidine du Peuple Iranien (MEK).

Environ 25.000 personnes ont assisté à cette réunion. Deux personnalités proches du président américain Donald Trump, l’ancien président de la chambre des représentants Newt Gingrich et l’ancien maire de New York Rudy Giuliani, y ont pris part.

Lundi, le couple a été inculpé de « tentative d’attentat terroriste et de préparation d’une infraction terroriste ».

L’enquête menée en coopération avec les autorités judiciaires françaises et allemandes a conduit aux interpellations de trois suspects placés en garde à vue en France et à celle d’un diplomate iranien basé en Autriche, contact du couple, en Allemagne, a annoncé le parquet.

Des perquisitions ont par ailleurs été menées dans cinq localités en Belgique. Aucune information n’a été communiquée sur leurs résultats.

– Collaboration européenne –

« L’attentat terroriste a pu être déjoué grâce à une collaboration entre la sûreté de l’Etat belge et les autorités judiciaires françaises et allemandes », a affirmé le parquet.

« Une fois de plus la bonne collaboration entre pays partenaires européens porte ses fruits », a souligné le chef du gouvernement belge, Charles Michel, dans un message sur son compte Twitter.

Le Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), entité proche des Moudjahidine du peuple, a accusé lundi le régime de Téhéran d’avoir fomenté le projet d’attentat.

Le CNRI a demandé la « fermeture » des représentations diplomatiques iraniennes en Europe, accusées d’être des « centres d’espionnage » et des « foyers pour des préparatifs terroristes ».

L’annonce du projet d’attentat déjoué est tombée le jour de l’arrivée en Suisse du président iranien Hassan Rohani pour un déplacement jugé d’une « importance capitale » à Téhéran pour la coopération entre la République islamique et l’Europe après le retrait américain de l’accord sur le nucléaire iranien.

Le président Rohani doit également se rendre en Autriche, pays qui assume la présidence semestrielle des réunions ministérielles de l’Union européenne depuis le 1er juillet.

Amir S., 38 ans, et son épouse Nasimeh N., 33 ans, ont été interceptés samedi à bord de leur véhicule Mercedes dans lequel les policiers ont découvert « environ 500 grammes de TATP » (Trirpéroxyde de triacétone), explosif utilisé dans les attentats commis à Paris le 13 novembre 2015 et à Bruxelles en mars 2016 notamment.

S’y trouvait également « un mécanisme de mise à feu dissimulé dans une trousse de toilette », précise le communiqué. Les services de déminage ont été appelés pour faire sauter l’explosif de manière contrôlée.

Leur cible était une conférence organisée par les Moudjahidine du Peuple Iranien, un parti d’opposition iranien fondé en 1965 et interdit par les autorités iraniennes depuis 1981, a précisé le parquet.

Le ministre belge de l’Intérieur Jan Jambon a indiqué sur Twitter qu’il n’a à aucun moment été question de projets d’attentats en Belgique. L’OCAM, l’Organe de coordination pour l’analyse de la menace en Belgique, a maintenu inchangé le niveau de la menace, a-t-il précisé.

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