Après la Mauritanie, où il s’était rendu pour participer au sommet de l’Union africaine et évoquer les questions de sécurité auprès du G5 Sahel, Emmanuel Macron était attendu ce mardi 3 juillet au Nigeria pour une visite en trois dimensions : politique, économique et culturelle.
Pour le président français, le Nigeria représente d’abord un choix affectif. Il y a effectué son stage de jeune énarque, il y a quinze ans, auprès de l’ambassadeur de France, Jean-Marc Simon, aujourd’hui à la retraite mais présent dans la délégation française.
Le Nigeria représente aussi un choix politique au vu du poids du président Muhammadu Buhari en Afrique de l’Ouest. Nul doute que les deux chefs d’Etat, ce 3 juillet, parleront non seulement de la lutte contre Boko Haram mais aussi de la crise politique au Togo.
Hommage à Fela Kuti
Enfin, le Nigeria, premier produit intérieur brut du continent devant l’Afrique du Sud, incarne un choix économique et la France veut aider le pays à sortir du tout-pétrole. Ce 4 juillet, un club d’affaires franco-nigérian sera lancé avec en son sein 15 hommes d’affaires issus de chaque pays, à l’image des clubs d’affaires franco-chinois et franco-indiens.
Après l’étape politique dans la capitale Abuja, cette visite comportera une étape culturelle dans la soirée à Lagos au sanctuaire de Fela Kuti, le roi de l’afrobeat, le « shrine » (« le sanctuaire ») comme on l’appelle dans la capitale économique du Nigeria.
Fela Kuti est décédé en 1997 mais son fils Femi accueillera la président français avec d’autres grandes figures musicales africaines, comme Youssou N’Dour et Angélique Kidjo. A cette occasion, il lancera l’organisation de la saison « Les Afrique/s en France », qui se tiendra dans l’Hexagone en 2020.