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Conférence de presse de la CNVSC sur la sécurité dans les zones minières de Domba-Bougoudale (Yanfolila) et Gounkoto(Kenieba)

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« La répression sanglante et aveugle des forces de sécurité annonce la malédiction des ressources naturelles… »

La Maison de la presse de Bamako a  abrité la conférence de presse animée   par la coordination nationale de veille stratégique  et citoyenne  (CNVSC) jeudi 05 juillet 2018. Elle était  animée par  le professeur Abdoulaye Niang, directeur exécutif du centre  Senè d’études stratégiques  sur le co-entrepreneuriat, le  docteur  Moussa Sissoko, président de la coordination des associations pour le développement de la région de Kayes, de Me Sylvain Makan Keita et  de Seydou Doumbia, coordinateur de Joko Ni Maaya. Plusieurs personnalités et autres invités de marque étaient présentes.

La conférence de presse a porté sur la situation  sécuritaire des collectivités territoriales minières du Mali (Domba-Bougoudale-Kéniéba-CADERKA) et les perspectives  pour la sortie  de l’insécurité économique.

Dr Moussa Sissoko  a d’abord   remercié l’assistance  pour  avoir  effectué le déplacement avant de s’attarder sur les objectifs de la CADERKA.

Quant à Me Sylvain Makan Keita, il  dira dans son exposé que Kéniéba a rempli son devoir de loyauté. Kéniéba  a voté IBK en 2013  et les députés du cercle de Kéniéba sont élus sous les couleurs du parti RPM. Kéniéba a donc largement rempli  sa part de loyauté. Il poursuivra que  lorsque les forces de sécurité ou de  l’ordre  peuvent  être militaires et intervenir  pour un rétablissement  de l’ordre, il y a parfois  écoulement  de sang, pertes  en vies humaines, blessures  graves, destruction de biens mobiliers  ou immobiliers, arrestations arbitraires, tortures et emprisonnements.

Me Sylvain Makan Keita n’a pas passé sous silence que  Kéniéba ne connaît ni rébellion ni conflit identitaire, encore moins de  conflit religieux. Kéniéba  ne voudrait donc  point  que ces confrontations violentes  soient une inspiration, une récupération et une porte d’entrée de certains groupes de malheur. Il a ajouté qu’on y veille prudemment alors !

 « La gestion des revendications  professionnelles et économiques seulement  commandent la responsabilité  poussée, la clairvoyance et une profonde réflexion à deux alternatives, l’une préventive, l’autre  dévastatrice : tout  faire pour éviter  une violence et ou tout faire pour circonscrire une violence, par une violente répression  à caractère  militaire », a- t-il souligné.

Il a relevé que les récents événements survenus à Domba, Bougouni-Bougoudalé, cercle de Yanfolila et à Kéniéba  semblent  se situer  dans la seconde alternative.

A ses dires à Bougoudale, le 29 mai 2018, la répression  a fait 03 morts par balles, 22 blessés  et 09 cas de tortures  rapportés  suivant un procès-verbal de constatation. A Kéniéba également le 11 juin 2018, la répression a fait 01 mort par balle, 01 détenu gravement blessé est décédé à Kayes, dans la nuit du 18 au 19 juin 2018  et aujourd’hui, 49 détenus à Kayes. Des cas de tortures  sont déclarés. Des incendies d’édifices  publics et des symboles de l’Etat sont recensés, des familles ont  été violentées.

La répression a été violente, orientée, sciemment ciblée et généralisée poursuivie des jours et nuits dans 28 familles au moins, bien après la manifestation et la dispersion des manifestants. Elle  a causé des préjudices à ces familles selon Me Keita.

Pour le professeur Niang, les populations pourraient arriver à la conclusion  que le Mali est entré dans la phase active de la malédiction des ressources naturelles. En effet, la mondialisation des mines sans compensation financière de la communauté des localités de Bougoudalé dans le cercle de Yanfoila, de Domba cercle de Bougouni  et de Gounkoto, cercle de Kéniéba  offre des cas de malédiction des ressources naturelles.

Une minute de silence a été observée en la mémoire de tous les morts dans les zones minières du Mali et une projection de film vidéo sur les atrocités, les  traitements inhumains, indignes perpétrés par les forces de l’ordre de Kéniéba et celles y détachées pour la circonstance.

Moussa Sissoko 

 

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