Suite à un braquage à main armée, un agent forestier a été abattu le lundi 9 juillet 2018 par des hommes armés non identifiés entre Boukarya et Boulouly, deux vill
Il nous revient que l’agent en question est une nouvelle recrue à la fonction publique. En tenue de travail, il se rendait à Kita ou était probablement là pour un contrôle de routine afin de sévir contre les exploitants illicites de la forêt. Mais son malheur aura été d’être au mauvais endroit et au mauvais moment, puisqu’il a coïncidé avec une scène de braquage de véhicule dont les occupants ont été tous dépouillés de leur argent et de leurs matériels. Les bandits, au nombre de 6 selon une source locale, ont ouvert le feu sur lui et il a probablement succombé sur le coup.
Les assaillants étaient des peulhs, selon le témoignage d’un rescapé. «Mon malheur a été, quand j’ai vu un des bandits fouillé une dame jusqu’au niveau de ses intimités. Alors, j’ai dit en langue peulh que cette pratique était prohibée par nos mœurs et nos croyances religieuses. C’est ainsi qu’ils se sont jetés sur moi et m’ont sérieusement tabassés. C’est par les supplies des autres victimes qu’ils m’ont laissé la vie sauve. C’est là que j’ai compris qu’ils parlaient la même langue que moi», a confié témoin en question.
Il se murmure par ailleurs que la bande a des liens avec Sékou Diallo, actuellement en détention à Kita, avec 5 autres complices, à la suite d’un autre braquage. Qui qu’il en soit, la présomption sonne telle une mise en garde aux autorités judiciaires de Kita comme quoi M. Diallo n’est pas le principal cerveau du gang, au mode opératoire terroriste, qui sème la terreur dans la région de Kayes.
A rappeler qu’on soupçonne ledit gang d’être à la solde du Front de libération du Macina d’Amadou Kouffa, auquel il pourrait servir de relais de renseignement et d’enrôlement dans la zone, de ravitaillement du en liquidité.
En tout cas, en deux ans les braquages à main armée ont fait perdre des centaines de millions de nos francs aux pauvres usages qui fréquentent l’axe Bamako- Kayes sans arrestations autres que celle de Sékou Diallo et complices.
Amidou Keïta
Source: Le Témoin