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Scrutin du 29 juillet 2018 : UNE JOURNÉE ÉLECTORALE À HAUTEUR DES ATTENTES

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Les Maliens étaient appelés ce dimanche 29 juillet aux urnes pour élire le président de la République. Beaucoup de citoyens sont allés dans les centres de vote pour s’acquitter de leur devoir civique. Tous les dispositifs sécuritaires et sanitaires étaient mis en place pour une élection réussie

Au Groupe scolaire d’Hamdallaye et à  Marie Diarra, les électeurs sont massivement sortis. La route était moins praticable. Plusieurs motos, voitures étaient stationnées à l’extérieur du centre. Plus loin, un dispositif sécuritaire veillait et filtrait toutes les entrées. Personne n’entrait dans le centre sans avoir présenté sa carte d’électeur, le badge pour les journalistes et les observateurs nationaux et internationaux.

Six militaires des Forces armées maliennes (FAMA) et quelques policiers étaient à l’œuvre à la porte pour sécuriser les endroits et contrôler les pièces (sacs, cartes d’électeur) des électeurs. Cinq personnes disposant toutes de leurs cartes d’électeur et essayant d’entrer dans le centre ont été stoppées à l’entrée du Groupe scolaire d’Hamdallaye. Plus tard, Fatoumata Sangaré, une ménagère a pu finalement avoir accès au centre. Carte d’électeur, téléphone dans sa main et portant une robe en wax, elle n’avait pas encore trouvé son bureau de vote. «Pour le moment, le contrôle à la porte est une bonne chose car elle permet de bien sécuriser les endroits et de veiller à la circulation des électeurs. Les gardes à la porte doivent être remerciés pour cela», a-t-elle affirmé.

L’adjudant-chef de police, Broulaye Dagnoko était le superviseur général du Centre de vote. Selon lui, la présence de la police et de la gendarmerie a permis aux électeurs de voter en liberté et dans la tranquillité. «Jusqu’à preuve du contraire, nous n’avons pas rencontré de difficulté avec les votants, ce qui nous rassure et nous souhaitons que toute la journée se passe ainsi», a-t-il indiqué. Il a enfin appelé les votants à coopérer avec les forces de l’ordre et d’être compréhensifs aux efforts déployés pour sécuriser tout le scrutin. «Nous ne sommes pas leurs ennemis, nous sommes là pour eux afin que chacun puisse voter avec beaucoup de liberté sans pourtant qu’il y ait des désagréments, qu’ils comprennent cela ». Dans le dispositif, il y avait les bénévoles de la Croix Rouge malienne. Leur mission était d’évacuer les cas éventuels de blessure ou de malaise au lieu de vote et d’assister aussi les vieilles personnes. «Au centre Marie Diarra, nous avons noté un cas d’épilepsie. Nous avons appelé les secours pour évacuer la personne au Centre secondaire de référence (CSREF) le plus près», nous a confié Ely Kamaté, bénévole portant le gilet de la Croix Rouge malienne et assis avec un autre collègue sous l’ombre d’un arbre.

A l’école Maïmouna Diop de Lafiabougou, le constat a été le même à notre arrivée. Tout s’y passait très bien. Aucun incident n’avait été souligné ni sur le plan sanitaire ni sur le plan sécuritaire.  Les électeurs, surtout les femmes, inondaient la rue à proximité. Il en était de même pour les voitures, les motos, les piétons et les vendeuses. A l’entrée, trois porteurs d’uniforme. Tout le monde était soumis au contrôle avant de franchir le seuil. A l’intérieur de la cour, en plus des salles de classe, des tentes servaient de bureaux  de vote. Devant le bureau de vote n°068, les électeurs d’âges différents patientaient dans une longue file indienne. Aly Traoré, un fabricant de chaussures de 42 ans, a voté. Handicapé physique s’aidant d’une béquille, il  était accompagné de Souleymane Ouédraogo qui l’a conduit à son lieu de vote. «J’ai voté tranquillement», a-t-il affirmé.

Sur l’autre rive du District de Bamako, la mobilisation était au rendez-vous. A l’école publique du Quartier Mali et à l’école fondamentale de Sabalibougou, quelques votants occupaient les devantures des bureaux de vote. Selon Dramane Camara, coordinateur de centre, tous les bureaux de vote ont ouvert à 8 heures indiquées. Il a confirmé que tous les documents électoraux étaient disponibles et que les membres du bureau étaient au  complet. «Le vote se passe dans les meilleures conditions. Il n’y a pas d’incident majeur pour l’instant. L’affluence est à la moyenne», a-t-il précisé.

Le dispositif sécuritaire en place fonctionnait à merveille à la porte et à l’intérieur de l’école. Aucun cas n’a été déclaré ni à la police, ni à une délégation de la Croix Rouge malienne qui était présente dans le centre. «Depuis 8 heures, nous n’avons rien noté comme incident. Sinon, en cas d’incident dans la journée, nous faisons le premier secours et nous travaillons avec les sapeurs-pompiers pour les acheminer aux hôpitaux», a expliqué Mamadou Sangaré, bénévole de la Croix Rouge malienne.

Les policiers se sont réjouis de la collaboration  avec les électeurs et de l’affluence à l’école fondamentale de Sabalibougou. «Nous souhaitons faire le maximum pour que les gens viennent voter», a dit une femme en uniforme assise sur un table banc.  Dans ce centre, une petite salle était aménagée pour le retrait des cartes d’électeur.

Les dispositifs sécuritaires et sanitaires aidaient à un vote libre, tranquille des électeurs. Le vote est un devoir civique. Bien conscients de cela, les Maliens étaient mobilisés pour élire le président de la République.

Sékouba KONARE

DANS UN BON ESPRIT

Hier, quelque 8 millions de Maliens étaient appelés aux urnes pour le 1er tour de l’élection présidentielle. Ce chiffre inclut les 27. 801 électeurs du centre de vote du Groupe scolaire d’Hamdallaye, en commune IV du District de Bamako. Vers 10 heures, moment du passage de notre équipe, on notait une forte affluence des électeurs aux alentours et à l’intérieur de ce centre. Des agents de sécurité, présents en grand nombre, filtraient méticuleusement les entrées, non sans peine.

Le coordinateur du centre, Souleymane Kanouté, l’air serein, se débattait comme un beau diable afin d’apporter des réponses aux nombreuses sollicitations et demandes qui fusaient de partout. « Il y a quelqu’un qui a emporté l’encre rigide avec lui », se plaignait le président d’un bureau de vote, un peu inquiet.  «Comment est-ce possible ? C’est avec ça qu’on vote ! Entretemps, utilisez le stylo», a proposé M. Kanouté.

Au président d’un autre bureau de vote, visiblement pressé, il remettra une pile de cartes d’électeur posées sur sa table. A peine a-t-il fini de résoudre cette équation que plusieurs votants se sont présentés à lui au sujet du retrait de leurs cartes. A ceux-ci, le coordinateur du centre d’Hamdallaye a suggéré de rejoindre leur bureau de vote pour le retrait du précieux sésame. Qu’à cela ne tienne, notre interlocuteur assure que, grosso modo, les choses se déroulent bien.

Cet optimisme a été partagé par le président du bureau de vote N° 23, Mohamadou Camara, qui nous affirmé que tout le matériel électoral était en place. D’autres raisons de satisfaction de M. Camara portent sur la présence des quatre assesseurs, dont un désigné par la majorité et un autre par l’opposition, des délégués des partis politiques et celle d’un représentant de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Aux environs de 10 heures, 50 des 497 électeurs inscrits dans ce bureau avaient glissé leur bulletin dans l’urne.

Après avoir voté, en compagnie de son époux, Oumou Niangadou a salué le calme, la compréhension entre les acteurs, la bonne organisation qui ont caractérisé les premières heures de cette journée électorale. Au passage de notre équipe de reportage, aucun incident n’avait été signalé.

Massa SIDIBÉ

LE TEMPS DU DÉPOUILLEMENT

Une élection attendue mais tout de même redoutée ! Finalement, à Bamako, lce 1er tour de la présidentielle 2018 a été vécu dans le plus grand calme. Sur la rive droite du District, le constat d’observateur a été que le scrutin s’est déroulé sans anicroche majeure. Il était 18 h 05 devant le centre de Douadabougou II.

Dans les bureaux, qui  venaient juste de fermer leurs portes, le processus de décompte des voix a été enclenché. Excepté les agents électoraux, personne n’est acceptée dans les bureaux de vote. Cette étape marque l’épilogue d’une longue journée électorale pour ces agents, dont certains n’ont pas eu «une seconde de répit».

Le président du centre, Fodé Diabaté, pronostique un taux de participation record et se réjouit surtout du climat bon enfant qui a prévalu lors de ce premier tour du scrutin présidentiel.  «Qu’il en soit ainsi, jusqu’à la fin du processus !», a-t-il souhaité. En effet, aucun incident (ni sécuritaire ni sanitaire) n’est à déplorer dans ce centre. Les forces de l’ordre, dit-on, ont su maintenir l’ordre avec professionnalisme.

Tout électeur devait montrer patte blanche avant d’accéder au centre, fort de 22 bureaux de vote. Fodé espère cependant que des dispositions seront prises afin de bien classer les cartes d’électeur encore non retirées par leur titulaire. A ce propos, il affirme avoir eu de «sérieuses difficultés».

Au centre de vote, même réalité. «Pas une seule anicroche», s’exclame AT, un policier devant le Groupe scolaire du Quartier Mali. Cette affirmation a été soutenue par Mamadou Camara, le coordinateur du centre. Visiblement très pressé, il fait savoir que «tout s’est bien passé». Les électeurs du groupe scolaire de Sogoniko I ont également vécu une journée électorale apaisée.

Hormis un cas de malaise, qui a été très rapidement pris en charge par les sapeurs-pompiers, «tout s’est déroulé comme prévu», note avec satisfaction Lassina Mariko. En somme, ce 1er round du scrutin présidentiel 2018 s’est déroulé à Bamako (rive droite) dans la plus grande sérénité.

Quid de l’autre rive ? En gros, même constat.  Les électeurs ne s’étaient pas précipités sur les urnes en début de matinée. En milieu de journée, le Centre de vote de Mamadou Konaté s’est vu de plus en plus fréquenté par les électeurs.

Partout, la sécurité était prise en sérieux. D’abord, l’accès des bureaux qui était gardé par les agents. Une fois à l’intérieur, un dispositif de veille était visible. C’est certainement pourquoi, aucun incident majeur n’a été signalé tant du point de vue de l’organisation matérielle que de celui de la sécurité.

Issa DEMBELE

essor

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