Arrivé largement en tête du scrutin avec 41,4 % des voix, Ibrahim Boubacar Keïta est « sur orbite », selon ses propres termes. Il rejette les accusations de fraude de son challenger Soumaïla Cissé qui n’a obtenu que 17,8 % des voix. IBK défend son bilan et explique qu’un redressement national s’est opéré. Ibhrahim Boubacar Keïta est l’invité Afrique matin sur RFI, ce vendredi 10 août, dès 4h43 TU.
Ibrahim Boubacar Keïta :
« Pour ce qui concerne cette histoire de fraude massive, s’il y a bien un processus aujourd’hui qui a été d’un bout à l’autre transparent, c’est bien le processus malien. Et nous sommes à l’aise, nous sommes absolument à l’aise avec tout cela. Ce processus est absolument d’une grande transparence, d’une grande fiabilité et sur 24 candidats, j’ai fait le score que j’ai fait. En tout cas, que le Mali ait réussi la prouesse, cinq ans après notre arrivée aux affaires, à date échue, de tenir son élection présidentielle, je crois qu’en soit déjà cela vaut une reconnaissance de mérite. Il y a eu cinq ans de lynchage médiatique d’IBK. On oublie souvent allègrement de dire dans quel état il a trouvé ce Mali-là et qu’il a mis debout. Nous avons près de neuf millions de tonnes de céréales dans nos greniers, nous avons la production cotonnière la plus importante au sud du Sahara, et vous savez très bien que nous n’avons pas trouvé une armée tout à fait comme il faut : nous l’avons équipée. Il y a un redressement national qui s’est opéré ».