Journée mondiale du souvenir des victimes d’accidents de la route : UNE MARCHE SILENCIEUSE À BAMAKO

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A l’instar de la communauté internationale, le Mali a célébré la Journée mondiale de souvenir aux victimes d’accidents de la circulation routière, le 18 novembre dernier. Cette 7ème édition a été couplée à la 1ère édition de la Journée africaine de la sécurité routière.  A cette occasion, le ministère des Transports à travers l’Agence nationale de la sécurité routière (ANASER) a organisé une marche silencieuse à Bamako pour attirer l’attention de l’opinion publique sur l’ampleur des dégâts causés par les accidents de la route et pour rendre hommage aux victimes ainsi qu’aux services de secours et de soutien.

Des dizaines d’enfants, tous de rouge vêtu, sont partis du Rond-point Eléphant dans un silence religieux pour rallier le ministère des Transports où s’est tenue la cérémonie officielle présidée le ministre Soumana Mory Coulibaly. La représentante des marcheurs, Mlle  Bintou Touré, élève au lycée Notre dame du Niger, a livré un message aux autorités. «La moitié des décès liés aux accidents de   la route touche les usagers vulnérables, à savoir les enfants, les personnes en situation de handicap, les personnes  âgées, les piétons, les conducteurs de moto. Et 60% des accidents concernent les jeunes», a-t-elle déclaré. L’élève du lycée Notre dame du Niger a aussi demandé le renforcement de la législation en matière routière par la mise en application du nouveau code de la route, la mise en œuvre d’une stratégie nationale de sécurité routière et  la prise en compte du volet sécurité routière dans tous les projets routiers. Enfin, Mlle  Bintou Touré a remercié les autorités pour les efforts déjà consentis dans l’amélioration de la protection des usagers de la route.

Dans son intervention, le ministre des Transports a confirmé que la plupart des victimes de la route sont des piétons et des cyclistes, majoritairement des jeunes. Par ailleurs, il a indiqué que les accidents de la route sont la deuxième cause de décès de la tranche d’âge de 5 à 44 ans.

C’est pourquoi, la commission de l’Union africaine a invité les Etats membres à célébrer la Journée africaine de la sécurité routière au niveau national, le 18 novembre 2018 de chaque année en même temps que la Journée mondiale du souvenir des victimes des accidents de la route. Les statistiques données par le ministre Coulibaly sont effrayantes : 10.631 accidents de la circulation routière au Mali en 2017 dont 801 usagers tués, 9.979 blessés avec une forte implication des jeunes conducteurs de motos.  Le ministre des Transports a ainsi invité tous les usagers de la route à assumer leur responsabilité face à l’insécurité routière et à jouer le rôle qu’ils doivent jouer pour faire de nos routes des voies sécurisantes pour tous.

La journée mondiale de souvenir aux victimes d’accidents de la route fait partie des célébrations décrétées directement par l’ONU qui invite «les États membres et la communauté internationale à célébrer chaque année, le troisième dimanche de novembre, la Journée mondiale du souvenir des victimes de la circulation routière, en hommage aux victimes des accidents de la route et à leurs familles ».

L’objectif est de sensibiliser l’opinion au problème d’accidents de la route, à leurs conséquences et à leurs coûts, ainsi qu’aux mesures de prévention pouvant être prises.

Le chagrin et la détresse des victimes d’accidents de la route sont d’autant plus intenses que la plupart d’entre elles sont jeunes et que beaucoup de ces accidents auraient pu être évités. De plus, les accidentés ont souvent le sentiment qu’ils ne reçoivent pas un soutien approprié face aux circonstances. Cette Journée du souvenir répond donc à un grand besoin des victimes de voir leur douleur entendue, reconnue et partagée.

Issa Baradian TRAORÉ

Source :Essor

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