Journée d’intense tension dimanche au poste frontière de Tijuana, entre le Mexique et les États-Unis. Quelque 500 migrants ont tenté de pénétrer aux États-Unis, mais ont été repoussés, notamment au moyen de gaz lacrymogènes. Une quarantaine d’entre eux ont, plus tard, été interpellés par les autorités mexicaines. Les États-Unis ont pris la décision de fermer, de façon temporaire, la frontière. Une mesure extrême qui rappelle des menaces régulièrement proférées par Donald Trump.
Avec notre correspondant à New York, Grégoire Pourtier
Après plusieurs heures de fermeture totale à partir de la mi-journée, le principal poste-frontière entre le Mexique et les États-Unis a finalement rouvert, d’abord pour les piétons, puis en partie pour les véhicules. Certaines lignes demeurent fermées, car du matériel pour renforcer la sécurité est en train d’être installé.
Intransigeance
Sous l’impulsion de Donald Trump, qui affiche son intransigeance envers les migrants clandestins, et même ceux qui viennent pour demander l’asile, les forces de l’ordre américaines ont pour mission de repousser tous ceux qui essaieraient d’entrer illégalement aux États-Unis. Près de 9 000 militaires ont même été envoyés sur les milliers de kilomètres où le passage est possible.
Dimanche, 500 personnes ont d’abord réussi à franchir une barrière métallique de délimitation entre les deux pays, mais elles ont été accueillies à coup de gaz lacrymogènes. Cela a alors été la débandade, mais cette crise devrait continuer de diviser les Américains.
Une nouvelle étape du débat ?
Car si le poste de Tijuana a finalement rouvert, et qu’un peu plus à l’est, on pouvait toujours entrer en Californie sans problème, le symbole d’une frontière fermée et les images chaotiques de ce dimanche pourraient être une nouvelle étape dans le débat.
Source :Rfi