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Insécurité alimentaire : PLUS DE 10 MILLIARDS POUR COMBATTRE LA FAIM EN 2019

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La nécessité de circonscrire la faim

La 4ème session du comité de pilotage du Programme de renforcement de la résilience à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel (P2RS) s’est tenue, hier, à la direction des Finances et du matériel du ministère de l’Agriculture. C’était sous la présidence du secrétaire général dudit département, Lassine Dembélé. Le P2RS concerne l’ensemble des 7 pays sahéliens les plus affectés par les crises alimentaires, à savoir le Burkina Faso, la Gambie, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal et le Tchad. Le rapport d’activités 2018, le projet de programme de travail et budget annuel 2019 tels sont les sujets examinés par les administrateurs au cours de cette séance.
Conçu en vue de participer à l’atteinte de l’objectif « zéro faim en 2032 » de l’Alliance globale pour la résilience au Sahel (AGIR), le P2RS agit à travers 4 projets quinquennaux autour des composantes suivantes: le développement des infrastructures rurales, le développement des chaînes de valeurs et des marchés régionaux et la gestion du projet. Son coût au Mali est de 31,94 milliards de Fcfa repartis entre le FAD, le Mali et les bénéficiaires, dont les contributions s’élèvent respectivement à 27,15 milliards de Fcfa (85%), 4,14 milliards de Fcfa (13%) et 650 millions de Fcfa (2%).
L’accord de prêt et le protocole de don du P2RS ont été signés avec la Banque Africaine de Développemnt (BAD) en décembre 2014. Le projet, dont la mise en œuvre se fera pendant 20 ans vise la réduction de la pauvreté et l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnel au Sahel. Selon le secrétaire général du ministère de l’Agriculture, « le secteur agricole est soumis à de nombreuses contraintes », en dépit du rôle stratégique qu’il joue « dans l’amélioration des conditions de vie des populations et dans la croissance économique ». Ces contraintes sont, entre autres, la forte vulnérabilité des exploitations agricoles aux aléas climatiques (sécheresses, inondations, faibles crues), la faible performance des exploitations agricoles. Pour Lassine Dembélé d’autres facteurs comme « la problématique du foncier agricole, le faible niveau d’organisation des producteurs, la faible capacité de transformation des produits agricoles et l’insuffisance du système d’appui conseil » sont au nombre des contraintes. Selon lui, celles-ci sont à la base d’« une sécurité alimentaire fragile avec des crises alimentaires récurrentes, une pauvreté persistante en milieu rural se traduisant par une précarité des conditions de vie des populations et l’aggravation de l’exode rural et une augmentation de la facture d’importation du riz, blé et d’autres produits finis ». Selon le secrétaire général du ministère de l’Agriculture « l’année 2018 qui tire vers sa fin a été consacrée essentiellement à la mise en œuvre des conditions préalables au démarrage du projet et à la mise en route de certaines activités sur le terrain » comme la poursuite des travaux de réalisation de 168 forages positifs dans les Régions de Kayes et Koulikoro, la réhabilitation des services locaux de l’Agriculture dans les cercles de Niono et Macina, l’acquisition et la distribution de 20.000 moustiquaires imprégnées. A en croire Lassine Dembélé, le budget 2019 se chiffre à 10,05 milliards de Fcfa. Il sera consacré essentiellement à poursuivre les travaux démarrés en 2018, aux études de réalisation des infrastructures de base, aux acquisitions des biens et services et au démarrage des travaux des infrastructures hydro-agricoles.
Khalifa DIAKITÉ

Source:Essor

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