Au Mali, en plus de sa mission de sécurisation des populations, la mission de l’ONU contribue également à l’économie locale. Selon des données officielles, entre 2016 et 2018, elle a émis plus de 64 milliards FCFA de bons de commandes à des fournisseurs maliens. En plus d’employer des centaines de travailleurs locaux et sous-traitants dans tout le pays.
En conférence de presse, ce jeudi 17 janvier, le porte-parole de la MINUSMA, Olivier Salgado, est revenu sur l’apport de la mission à l’économie locale malienne. « Tout d’abord laissez-moi préciser que la MINUSMA est avant tout au Mali pour la stabilité et pour accompagner les maliens vers la paix et la sécurité. Malgré tout, la MINUSMA impacte positivement l’économie malienne et certains articles publiés ces derniers jours méritent quelques clarifications. » a-t-il glissé en introduction.
Selon lui, rien qu’entre 2016 et 2018, la mission onusienne a passé des marchés de plus de 64 milliards FCFA avec des fournisseurs maliens. « Les appels d’offres de la MINUSMA répondent à des critères très précis et sont publics », a-t-il ajouté. « La compétition est rude, et le processus peut paraître compliqué, il répond à des règles internationales régissant les marchés publics. Voilà pourquoi nos services achats organisent régulièrement dans tout le pays des réunions d’information pour tous les potentiels fournisseurs maliens. »
Cette semaine, des articles de journaux citant « des fournisseurs de la MINUSMA » ont nié l’existence de toute retombée économique de la mission onusienne pour le pays où elle intervient depuis 2013. « Affirmer que la MINUSMA ne représente aucun apport dans l’économie malienne est une contre vérité », assène M. Salgado. Avant de poursuivre : « Demandez aux centaines de salariés maliens, aux centaines de sous-traitants maliens que nous employons, à nos fournisseurs maliens, à tous les propriétaires maliens qui nous logent, aux restaurants, taxis, sociétés de gardiennage, personnels de maison et bien plus encore. »
D’autres accusations pointent du doigt l’importation, par la MINUSMA, « de la viande alors que le Mali est un pays d’élevage par excellence. » Là aussi, M. Salgado tient à être précis : « La nourriture (les rations) du personnel en uniforme est en partie fournie par une entreprise internationale qui est un contractant non pas de la MINUSMA mais du siège des Nations Unies (ONU) à New-York. »
Et selon des chiffres officiels, l’entreprise en question a dépensé plus de 500 millions FCFA au Mali entre juillet 2017 et mars 2018. Des dépenses qui vont des salaires (personnel local) au carburant utilisé en passant par des produits alimentaires et non alimentaires. Une partie de la ration alimentaire importée est dû, selon M. Salgado, aux « spécifications strictes des rations de l’ONU. » Et des quantités limitées de produits frais proviennent de sources locales, car peu de fournisseurs locaux peuvent supporter les volumes et les contrôles de qualité requis. »
En conclusion, il rappelé la disponibilité de la Mission pour renseigner les journalistes avec précision lors de l’élaboration d’articles et rajouté que « la MINUSMA est aux côtés des maliens, sur tous les fronts. »
Source:Mikado FM