La réunion tenue ce mercredi 16 janvier au siège des Nations Unies, à New York et réunissant les membres du Conseil de Sécurité sur la situation au Mali, a permis de réaffirmer la nécessité d’accélérer les réformes en vue de consolider la sécurité nationale. Lors de cette rencontre, la Sous-Secrétaire générale aux opérations de maintien de la paix a présenté au Conseil le dernier rapport du Secrétaire général sur le Mali.
Pour Bintou Keita, une dynamique constructive anime désormais les parties signataires dans l’optique de la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation. De façon générale, Mme Keita, explique que des avancées notoires ont été observées, même s’il est tôt pour mesurer l’impact des sanctions prises en décembre dernier, contre trois personnalités des groupes armés signataires, qui faisaient obstacle à cette la mise en œuvre.
Droits de l’homme et réforme du secteur de la sécurité
Cependant, sur le plan des réformes, particulièrement celle des forces de défense et de sécurité, les choses doivent nécessairement se poursuivre pour consolider la sécurité nationale, souligne Bintou Keita.
De son côté, la ministre malienne des Affaires étrangères, Kamissa Camara, s’est appesantie sur les récents efforts déployés par son gouvernement afin de sécuriser le centre du Mali, ainsi que les importantes opérations de désarmement effectuées ces derniers mois, couplées au processus Désarmement, Démobilisation et Réinsertion (DDR).
La question des droits de l’homme a aussi été évoquée par la ministre des affaires étrangères malienne, Kamissa Camara, qui s’est réjouie de la réduction des cas de violations. Selon elle, 14 % des violations des droits humains imputées aux forces de défense et de sécurité du Mali, font déjà l’objet de mesures administratives et disciplinaires avec des enquêtes pour amener les auteurs à répondre de leurs actes. La justice demeurant l’autre obligation du Mali pour assurer la sécurité des personnes et des biens.
Pour rappel, le Conseil de Sécurité de l’Onu avait donné six mois au Mali, à compter de la prestation de serment du Président Keita, pour obtenir des avancées concrètes dans le processus de paix.
Si l’on en croit le discours de la ministre Camara, les choses sont plutôt en bonne voie. D‘ici le mois de mars, une nouvelle évaluation de la situation au Mali, devrait être faite par le Conseil de Sécurité.
Mame Diarra DIOP
Source:Mikado FM