Le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, a réuni, hier au Palais de Koulouba, le Conseil de défense, dont sont membres le Premier ministre, plusieurs ministres (notamment le ministre de la Défense et des Anciens combattants et celui de la Sécurité et de la Protection civile), le chef d’état-major particulier du président de la République, le chef d’état-major général des Armées… La réunion a fait le point de la mise en œuvre des recommandations issues du dernier Conseil, de l’exécution de la Loi d’orientation et de programmation militaire (LOPM) ainsi que de la Loi de programmation relative à la sécurité intérieure (LPSI). Aussi, la réunion a fait des projections pour l’année 2019.
Ce Conseil de défense intervient dans un contexte sécuritaire encore tendu, mais qui se caractérise aussi par la poursuite de la montée en puissance de nos forces de défense et de sécurité. Cela grâce à la LOPM et à la LPSI, deux lois initiées sous le leadership du président Keïta. Avant-hier, lors de la célébration du 58è anniversaire de l’Armée, les Maliens ont pu découvrir les dernières acquisitions de leurs forces de défense et de sécurité. Faut-il le rappeler, la LOPM, évaluée à 1.230,563 milliards de Fcfa pour la période 2015-2019, est un vaste chantier de reforme et de reconstruction d’une armée nouvelle, capable de faire face aux défis de l’heure. L’initiative a déjà permis d’améliorer considérablement la capacité opérationnelle des unités combattantes, à travers l’acquisition d’aéronefs, de véhicules modernes de combat et de transport de troupes. A ce jour, l’aviation militaire dispose des Y-12 pour le transport tactique, des hélicoptères de combat MI-35M pour l’appui feu, des hélicoptères de manœuvre Super Puma et des avions de chasse Super Tucano.
Aussi, cette loi a nettement changé le cadre de vie et de travail des militaires, avec l’augmentation de la valeur indiciaire, l’octroi de primes de logements et de zone, la mise en place d’un programme de logements sociaux au profit des militaires, la prise en charge des ayant droits des militaires décédés sur le champ de l’honneur.
Quant à la LPSI, initiée en 2017, elle détermine les besoins nouveaux des forces de sécurité en termes de recrutement et de formation du personnel, d’équipements, de réalisation d’infrastructures et d’amélioration des conditions de vie et de travail des agents de sécurité.
Les ressources prévues dans la LPSI sont programmées sur une période de cinq ans (2017-2021), pour un budget estimé à 446, 38 milliards de Fcfa. Elle devra, à terme, permettre à la Police d’acquérir notamment 274 nouveaux véhicules et à la Protection civile d’obtenir 162 nouveaux moyens spécialisés. La Gendarmerie et la Garde nationale seront respectivement équipées de 347 et de 56 matériels roulants. Sans compter le renforcement des effectifs et la multiplication des infrastructures.
Issa DEMBÉLÉ
source:Essor