Une campagne de vaccination du cheptel est en cours dans la Région de Kayes grâce au partenariat entre la direction régionale des services vétérinaires et le PRAPS-Mali (Projet Régional d’Appui au Pastoralisme dans le Sahel). Ce projet est l’émanation de la Déclaration de Nouakchott, suite au forum de haut niveau sur le pastoralisme, tenu en octobre 2013, sous l’égide de la Banque mondiale, du CILSS (Comité Inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel) et les organisations d’intégration régionales (UEMOA, CEDEAO). Il vise, à travers ses cinq composantes, à améliorer l’accès des pasteurs et agropasteurs aux moyens et services de production essentiels et à améliorer les capacités des six pays à répondre à temps et de façon efficace en cas de crises pastorales.
Les activités de la composante 1, dénommée «améliorer la santé animale», sont axées sur l’amélioration du taux de couverture vaccinale dans l’espace sous-régional, contre deux maladies : la Péripneumonie contagieuse bovine (PPCB), la Peste Bovine (PPCB) et la Peste des petits ruminants (PPR). Le directeur régional par intérim des services vétérinaires de Kayes, Hamady Sissoko, le maire de Kouloun, Assa Mady Diallo, ont tous mis l’accent sur la nécessité d’intensifier la campagne afin de mobiliser le maximum d’éleveurs et d’agriculteurs pour la vaccination de leur cheptel. Selon eux, l’élevage permet aux habitants de ces villages de mener des activités génératrices de revenus et de lutter contre le chômage. Cette campagne qui a débuté le 17 janvier 2019 dans la commune rurale de Kouloun, s’inscrit dans le cadre de la politique nationale de développement de l’élevage dans notre pays. Il s’agira pour la direction régionale des services vétérinaires de Kayes de vacciner 4 342 900 têtes, toutes espèces confondues.
Selon le conseiller aux Affaires économiques du gouverneur, Adama Assagaïdou Maïga, le choix porté sur la commune de Kouloun pour le lancement officiel de cette opération n’est pas fortuit. Cette commune, à l’image de toute la Région de Kayes, est une zone d’élevage par excellence, comme l’attestent ses nombreux villages peulhs. Ces villages constituent la principale source d’approvisionnement en lait de la ville de Kayes. Il faut rappeler que la Région de Kayes a un potentiel très important en matière d’élevage. De nos jours, le cheptel de cette région s’élève à 1 337 834 bovins, 887 370 ovins, 1 245 615 caprins, 39 316 équins, 86 680 asins, 2 480 porcins, 1532 camelins et 4 402 400 volailles.
A cela s’ajoutent les infrastructures de transformation des produits de l’élevage comme la tannerie de Sandaré, la mini laiterie de Kayes et l’abattoir ultra moderne Laham Industrie. L’objectif principal de cette stratégie de vaccination de masse est de contrôler la propagation des différentes maladies animales. «Cela a son importance compte tenu de la mobilité du bétail tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des limites territoriales de notre pays», a souligné Hamady Sissoko, directeur régional par intérim des services vétérinaires de Kayes.
Bandé Moussa
SISSOKO
AMAP-Kayes
source:Essor