L’épidémie de fièvre à virus Ebola a tué 502 personnes en six mois dans l’Est de la République démocratique du Congo, a indiqué le ministère de la Santé vendredi soir.
« Au total, il y a eu 502 décès et 271 personnes guéries », a indiqué le ministère de la Santé dans son bulletin quotidien. Le ministère distingue 441 décès parmi les cas confirmés et 61 parmi les cas probables.
La barre des 500 décès a été dépassée vendredi avec trois nouveaux décès de cas confirmés et sept décès repérés et « validés » parmi des cas probables. Il s’agit de la deuxième épidémie d’Ebola la plus virulente de l’histoire après celle qui a tué plus de 11.000 personnes en Afrique de l’Ouest (Guinée, Liberia, Sierra Leone) en 2014.
La ville de Beni est la plus affectée (147 décès). »Depuis le début de la vaccination le 8 août 2018, 76 425 personnes ont été vaccinées », souligne le bulletin quotidien du ministère. Cette vaccination massive a permis d’éviter des milliers de morts, a déclaré en décembre le ministre de la Santé Oly Ilunga.
Législatives partielles le 31 mars
Il s’agit de la dixième épidémie sur le sol congolais depuis la première apparition du virus dans l’ex-Zaïre en 1976. L’actuelle épidémie présente une complexité singulière, car elle touche une région en proie à la violence des milices armées sur les civils.
Cette situation complique la « riposte » sanitaire, déjà rendue difficile par les résistances de certaines communautés à la vaccination ou aux enterrements dignes et sécurisés. L’épidémie d’Ebola, déclarée le 1er août, et la violence, ont été le prétexte invoqué par les autorités congolaises pour le report des élections générales du 30 décembre dans les circonscription de Beni et Butembo. La commission électorale a récemment annoncé des législatives partielles le 31 mars à Beni et Butembo.