Mali: Edouard Philippe rendra visite aux militaires français à Gao

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Le Premier ministre français Edouard Philippe a été accueilli à l'aéroport par son homologue malien Soumeylou Boubèye Maïga, à Bamako, vendredi soir 22 février 2019. © ALAIN JOCARD / AFP

Le Premier ministre français est arrivé ce vendredi soir à Bamako. Une visite de deux jours pour « approfondir le partenariat économique » et poursuivre « les efforts pour la sécurisation du pays ». Après Bamako, Edouard Philippe ira à Gao rendre visite aux militaires français « engagés dans la lutte contre le terrorisme au Sahel ».

Six ans après le lancement de l’intervention militaire française contre les jihadistes dans le nord du Mali, 2 700 soldats sont encore présents sur le sol malien. Edouard Philippe ira les rencontrer dimanche à Gao, un passage obligé.

Avec ses 4 500 hommes et femmes mobilisés dans le Sahel, Barkhane est la plus grosse opération extérieure de la France.

Le Premier ministre rendra hommage aux 24 militaires français tués depuis janvier 2013. Si Barkhane a porté ses fruits dans le nord du Mali, le centre du pays est à son tour touché par les violences des groupes terroristes qui profitent des tensions communautaires et s’exportent même au Burkina Faso voisin.

« La tâche est encore longue » selon Edouard Philippe

Paris a d’ailleurs annoncé la mort du chef jihadiste Yahya Abou el Hamman, sans crier victoire. Edouard Philippe l’a redit avant d’atterrir à Bamako, la lutte anti-terroriste est loin d’être finie. « La tâche est encore longue », a confié Edouard Philippe dans l’avion qui l’emmène à Bamako, rapporte notre envoyé spécial, Julien Chavanne. « La lutte anti-terroriste dans le Sahel demande détermination, endurance et humilité », a encore tempéré le chef du gouvernement. Et si le Premier ministre revendique des « résultats », il ne s’attend à rapatrier de sitôt les troupes françaises de l’opération Barkhane.
« On restera aussi longtemps qu’il le faudra », dit-il.

Autre source d’inquiétude pour Paris, un an après la réunion des bailleurs de fonds du G5 Sahel, la force régionale africaine attend toujours les centaines de millions d’euros promis par la communauté internationale. « La montée en puissance se poursuit, mais il reste beaucoup à faire », reconnaît le cabinet d’Edouard Philippe. Sa visite à Bamako sera l’occasion de lancer un nouvel appel.

Soutien aussi économique

Edouard Philippe vient à Bamako renouveler le soutien de la France au gouvernement malien. Un soutien militaire donc mais aussi économique. Des accords de plusieurs dizaines de millions d’euros devraient être signés ce samedi, notamment dans le secteur clé du coton.

Pour son premier déplacement à l’étranger depuis le début de la crise des gilets jaunes, Edouard Philippe a prévu une étape « grand débat national ». Ce samedi  après-midi, il rencontrera les expatriés français de Bamako et recevra les conclusions du débat organisé au début du mois.

Source:Rfi

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