La Plateforme Femme pour l’Equité du Genre (PFEG) a organisé le 13 mai 2019 dans la salle de conférence du CNDIFE, une table ronde de signature de la charte d’engagement pour le respect de la loi 2015-052 du 18 décembre 2015 avec les partis politiques. L’objectif était de sensibiliser les leaders des partis politiques sur la nécessité d’une intégration équitable des femmes sur des listes des candidatures aux élections législatives de 2019 et dans les instances de direction des partis politiques.
La plateforme des femmes pour l’équité du Genre est un groupe de réflexion et d’action. Elle a été mise en place le 12 septembre 2018 à Bamako. Cette activité s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Leadership Politique Accrue des femmes » initié par le consortium Enda Tiers Monde, Enda Diapol et Enda Mali financé par l’union Européenne.
15 partis politiques ( URD, YELEMA, ADP-MALIBA , FARE AN KA WULI, PARENA, RPM, ASMA-CFP…) ont répondus présents à la signature de la charte d’engagement pour le respect de la loi N02015-052 du 18 décembre 2015 afin de promouvoir une représentation équilibrée des femmes à l’Assemblée Nationale et dans les directoires des partis politique en leur accordant, une place préférentielle sur les listes de candidatures aux élections législatives.
Au sein des directoires des partis politiques, les femmes représentent moins de 30%. Le défi de la représentation des femmes au Mali dans les instances électives et aux postes de décision reste au centre des préoccupations. Selon le rapport de l’étude de la situation de référence du projet, au niveau politique sur 184 partis seuls 6 sont dirigés par des femmes.
Pour la représentante du ministre de la promotion et de la femme, Mme Dembélé Rokia Dembélé, le Mali s’est doté d’une politique nationale Genre (PNG) en 2010, qui donne les orientations stratégiques pour une amélioration des conditions de la femme dans tous les secteurs. « Les femmes actrices incontournables dans le processus électoral, pour le choix des dirigeants et le développement de la nation entière, demeurent sous représentées dans les instances. Cette sous-représentassion des femmes reste encore très marquée au niveau du parlement ou elle constitue moins de 10 % dans la législature actuelle » a-t-elle ajouté.
Quant à la coordinatrice de la plateforme femme pour l’équité du genre, Mme Bouaré Fanta Diemta, ces différentes rencontres enrichissantes ont permis à la PFEG d’être aujourd’hui avec les partis politiques autour de la table ronde pour la signature officielle des engagements sur l’application de la Loi NO 2015-052 du 18 Décembre 2015. Elle a souligné que, l’enjeu de la plateforme est de susciter et de consolider l’engagement politique des femmes, corriger le déséquilibre entre leurs importantes croissances dans la société et la faiblesse de leur représentation au niveau des instances de prise de décision.
Intervenant dans le district de Bamako, la Région de Kayes et de Sikasso, la plateforme a entreprit des actions de plaidoyer pour le respect de la loi sur le genre au niveau des instances électives et semi-électives.
Kadiatou Coulibaly