Le rapport qui s’étend de la période du 1er Octobre fait un point de la situation globale politico-sécuritaire au Mali. Sur le plan sécuritaire, pointe le rapport, il s’est produit 269 attaques, au cours desquelles 200 civils ont été tués, 96 blessés et 90 enlevés, ce qui représente une baisse par rapport à la période précédente. Plus de 85 % des attaques meurtrières contre les civils se sont produites dans la région de Mopti.
Les militaires maliens ne sont pas en reste dans le rapport, qui note près de 193 soldats tués et 126 blessés, sur la période considérée. Parmi les attaques les plus sanglantes, celles du 30 septembre à Boulikessi et à Mondoro (région de Mopti), du 1er novembre à Indélimane (région de Ménaka) et du 18 novembre à Tabankort (région de Ménaka).
Du côté de la MINUSMA, il est recensé 68 attaques – dans les régions de Mopti (46), de Kidal (9), de Ménaka (5), de Tombouctou (4) et de Gao (4), 2 soldats de la paix tues. Au cours de la période précédente, la mission onusienne avait subi 20 attaques, qui avaient tué 1 vacataire et blessé 25 soldats de la paix
➡️Le centre, épicentre de la violence
Parallèlement au début de l’année, la situation dans le centre reste complexe et très préoccupante. Les violences intercommunautaires continuent de faire de nombreuses victimes et sont mises à profit par des groupes extrémistes, dans les cercles de Bandiagara, Bankass et Koro surtout.
Si la recrudescence de la violence contre les Dogons ces derniers mois a entraîné des représailles contre les populations peules, le degré de violence n’est cependant pas comparable aux massacres à grande échelle qui avaient été commis au début de 2019, en partie grâce à la négociation d’une série d’accords locaux de cessez-le-feu, appuyés par la MINUSMA.
Mikado FM