Malgré le mot d’ordre de grève, boycott et désobéissance civile lancés par la synergie des syndicats signataires du 15 octobre 2016, les épreuves de fin d’année au compte du Brevet de technicien 1 et 2 ont été lancés lundi matin par le gouverneur de la région sous haute surveillance policière au Lycée Dougoukolo Konaré.
Au Lycée Dougoukolo Konaré, personne ne passe sans être minutieusement fouillé. De l’autre côté de la route, des enseignants munis d’ affiches manifestent pour réclamer l’application de l’article 39.
C’est sous des cris de protestation qu’ils ont tenté de barrer la voie d’accès du lycée aux officiels venus pour l’ouverture de la première enveloppe des épreuves.
En face d’eux, les forces de l’ordre venues sécuriser le centre d’examen s’interposent pour libérer et frayer un chemin aux autorités. Dans un contexte tendu entre forces de sécurité et enseignants grévistes, le gouverneur a procédé à l’ouverture de la 1re enveloppe des épreuves avant de rassurer les candidats et surveillants à la sérénité.
Dans la soirée du lundi , l’un des leaders syndicaux de Kayes a fait savoir qu’ils ont enregistré “des blessés légers” sans plus de précisions.
Au total, ce sont 670 candidats, dont 287 filles issus des filières industrielles et tertiaires réparties dans quatre centres dont trois à Kayes ville et un autre à Kéniéba. Les écoles publiques sont restées fermées à cause du mot d’ordre de grève lancé par les enseignants, mais les examens du BT1 et 2 se déroulent normalement sous haute surveillance policière.