Cet ex-ministre des Affaires étrangères, puis de la Défense d’Ibrahim Boubacar Keita (IBK) a quitté le Mali par la route pour la Mauritanie. Tieman Hubert Coulibaly, était attendu devant la justice malienne où il devait être entendu dans l’affaire dite « de l’achat de l’avion présidentiel. »
Selon les informations dont disposent Kayeskunafoni, le président de l’Union pour la démocratie et le développement (UDD) Tieman Hubert Coulibaly a rejoint la Mauritanie par la route. Mais, on ne sait pas encore par quelle localité, l’ex-ministre de la Défense est passé, ainsi que ses probables soutiens l’ayant aidé à fuir.
Celui qui était attendu par le juge en charge du dossier de l’achat de l’avion présidentiel reste pour l’heure introuvable à Bamako, où il résidait pour répondre aux accusations qui pèsent contre lui dans ce dossier tant attendu par les Maliens.
Personnalité non grata à l’aéroport ?
Soupçonné d’avoir été refoulé à l’aéroport international Modibo Keita le 20 septembre 2021, l’homme avait démenti l’information via son compte Twitter. « Jamais été refoulé. Peut-être que cela amuse certains. Peut-être le souhaitent-ils, mais ce n’est pas vrai. De même l’agresseur n’était pas enseignant. Ceci n’est pas utile au débat », s’était-il défendu.
Jamais été refoulé. Peut-être que cela amuse certains. Peut-être le souhaitent-ils, mais ce n’est pas vrai. De même l’agresseur n’était pas enseignant. Ceci n’est pas utile au débat. Pour nos morts, par déférence, parlons terrorisme et reconquête. Honneur aux 4 morts de ce jour.
— Tieman Coulibaly (@TiemanC) September 20, 2021
Maintenant, la question que tout le monde se pose est de savoir, s’il pourra faire face un jour à la justice de son pays pour répondre aux accusations à son encontre.
Les chances d’une extradition de la Mauritanie vers le Mali restent minces. En effet, le Mali et la Mauritanie sont tous deux membres de la Plateforme de coopération judiciaire pénale des pays du Sahel (PCJS), créée en juin 2010 à Bamako, au Mali. Or, l’un des principaux objectifs de la PCJS est de faciliter la transmission et l’exécution des demandes d’entraide judiciaire et d’extradition entre ses pays membres à savoir le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal et le Tchad, notamment dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée.
La Mauritanie n’étant pas membre de la CEDEAO, il serait difficile de faire exécuter une demande d’extradition de la justice malienne d’un ressortissant malien soupçonné des faits de corruption.
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