Ce mois sacré qui devrait être un soulagement pour les consommateurs, est
devenu une équation difficile à résoudre à cause de la hausse des prix de certains
produits comme la pomme de terre. Entre casse-tête des acheteurs et le souci des
commerçants de se stabiliser pour leur commerce, où se trouve le problème ?
Sur les marchés de la ville de Kayes, certains produits de consommation
connaissent une hausse de prix en ce mois de ramadan. Au grand marché, le
constat est amer. D’après les acheteurs, la pomme de terre qui se vendait à 400
FCFA le kg est aujourd’hui passé à 450 ou 500 FCFA selon les endroits.
L’huile et le riz sont également en hausse
Le bidon d’huile de 20 litres est vendu entre 22 500 voire 25 000 FCFA, tandis
que le sac de riz de 50 kg est vendu à plus de 20 000 FCFA, selon certains
acheteurs. Face à cette difficulté, les femmes ne cachent pas leur
embarras. « Avant le ramadan était considéré comme une période de partage,
mais de nos jours, c’est à cette période que tout augmente sur le marché,
qu’allons-nous faire avec toutes ces augmentations de prix ? », s’agace Assa
Kanouté, venue faire des achats au grand marché.
Pour sa part, Awa Doumbia qui était également au marché pour des achats
interpelle les autorités à prendre plus de mesures et d’initiatives, dans l’espoir
que les prix baissent. « Nous demandons aux autorités de chercher à prendre
des mesures, afin que les prix de ces marchandises baisent et cessent de
grimper. Il faut qu’elles agissent pour atténuer la souffrance des
consommateurs que nous sommes », renchérit-elle.
Les commerçants réfutent la spéculation
Du côté des commerçants, on justifie la hausse des prix de certains produits,
mais ils réfutent la thèse, selon laquelle l’augmentation des prix est fait
sciemment à cause du Ramadan pour se faire assez d’argent, se défend Issa
Diamoutenin, commerçant au grand marché de la ville. Il a fait savoir que
« l’augmentation de la pomme de terre par exemple est due au fait qu’elle quitte
Sikasso pour Kayes, et dont les fournisseurs ont aussi augmenté le prix d’achat.
Pour nous en sortir, faisons également un petit rajout », avant d’appeler au
calme et rassurer les acheteurs de leur bonne foi.
Au même moment, les autorités régionales, notamment le gouverneur de région,
le colonel Moussa Soumaré s’est rendu au grand marché le 3 avril 2023, en
faisant le tour de quelques magasins de vivres, fait savoir le gouvernorat dans
une publication sur sa page Facebook.
Selon le gouvernorat, qui a communiqué des chiffes, on enregistre au total 2450
tonnes de riz (local et importé), dont le prix du riz local fait 450CFA le kg, 2430
tonnes de sucre (local et importé), avec comme prix de vente, 600FCFA le kg au
niveau local et 650 CFA, celui importé . Du reste, 150
tonnes de farine, cédées à 600FCFA/kg, 29 tonnes de lait en poudre vendu à 3000FCFA
le kg, 800 tonnes de mil en raison 450FCFA /kg, 1100 tonnes de maïs, cédé à
300FCFA kg, 580 tonnes de sorgho à 400FCFA /kg et l’huile de 20 litres à
18.000FCFA.
La grande question qui se pose est : les prix officiels sont-ils respectés ? Pour
l’heure, il est difficile de réponde à cette interrogation, car chaque commerçant
vend en fonction du prix d’acquisition de sa marchandise.
Une chose est sure, à quelques jours de la fin du Ramadan, un autre défi attend
les chefs de famille qui doivent faire face aux dépenses de la fête. Mais comme
le dit un adage, « vivons le présent, demain appartient au futur. »