Détenue à 20 % par le gouvernement malien, la mine d’or Sadiola a livré 175 000 onces l’année dernière. Elle a cependant le potentiel pour faire mieux selon son propriétaire Allied Gold. Ce dernier veut mettre en œuvre un plan en deux étapes pour y produire jusqu’à 400 000 onces par an d’ici 2029.
Au Mali, la mine d’or Sadiola pourra produire annuellement environ 200 000 onces en moyenne entre 2024 et 2028, contre 175 000 onces en 2022. C’est l’annonce faite le 11 septembre par son propriétaire canadien Allied Gold qui précise que le Conseil d’administration a approuvé à cet effet un investissement de 61,6 millions de dollars pour agrandir la mine.
Pour la phase 1 de cette extension, les fonds seront dépensés l’année prochaine dans la modernisation de l’usine de traitement de la mine. Conçue à l’origine pour traiter le minerai oxydé, elle sera optimisée afin d’être alimentée à 60 % en roche fraiche.
La phase 2 devrait permettre à partir de 2027 la construction d’une nouvelle usine de traitement, portant la production annuelle moyenne de la mine à 400 000 onces par an à partir de 2029. Au total, Allied Gold table sur une production moyenne de 300 000 onces par an sur les 19 années de vie de la mine.
Notons par ailleurs qu’un investissement est prévu pour le développement du projet aurifère Diba récemment acquis auprès d’Elemental Altus Royalties. Le minerai extrait sur cet actif sera transporté à la mine d’or Sadiola distante de seulement 15 km, pour y être traité. Au cours des deux prochaines années, cela pourrait porter la production annuelle de Sadiola à 230 000 onces, estime la compagnie.
Rappelons que la mise en œuvre de ces projets de croissance au Mali est rendue possible par l’introduction en bourse de la compagnie. Désormais cotée sur le Toronto Stock Exchange, Allied Gold a pu mobiliser 267 millions de dollars qui, associés aux flux de trésorerie générés par ses mines ouest-africaines, seront affectés à ses projets en Éthiopie et en Côte d’Ivoire. Dans ce dernier pays, la société exploite les mines d’or Agbaou et Bonikro. Elle veut produire plus de 360 000 onces cette année sur l’ensemble de ses opérations.